Le reboisement

Le saviez-vous ?

La plus importante déforestation survient au Moyen Âge.

Le bois est le matériau le plus utilisé dans presque tous les pans de l’activité humaine (chauffage, construction, fabrication d’outils, charbon pour la forge…), et s’impose au Moyen Âge comme étant l’élément moteur de toute l’économie.

Cette utilisation intensive, en parallèle à l’extension des zones agricoles et à l’exportation massive de bois vers l’Europe méridionale et les pays de l’Islam, entraîne une surexploitation des ressources. A tel point qu’à la fin du XIIIe siècle, les forêts sur le territoire de la France actuelle ne couvrent plus que 13 millions d’hectares (contre 17 millions d’hectares aujourd’hui).

Dès le XIIe siècle, les administrations locales tendent à rationaliser l’exploitation des forêts, par l’obligation de construire en pierres dans certaines villes par exemple. Les arbres d’un grand âge, qui peuvent fournir des pièces de grosse section, sont moins nombreux. On apprend donc à construire aussi léger que possible.

Outre les aspects économiques, les aspects sociaux interviennent également dans les défrichements. En effet, au Moyen Âge, défricher, c’est civiliser. C’est faire triompher la foi au détriment des rites païens qui logent dans les bois et asseoir ainsi l’autorité de l’église.

Et aujourd’hui ?

Bien que sa surface en France soit plus étendue qu’à la fin du Moyen Âge, la forêt reste un lieu fragile qu’il est indispensable de protéger.

Une sylviculture industrielle (arbres en ligne droite, de même essence, cultivés avec des moyens mécaniques et chimiques, puis coupe rase de la parcelle avec tassement du sol), ainsi que des caprices météorologiques, le réchauffement climatique et les maladies menacent cet écosystème.

Or, les arbres jouent un rôle fondamental dans la régulation climatique : à travers la photosynthèse, ils absorbent du CO2 et rejettent de l’oxygène (les fameux « puits à carbone »). De plus, la forêt filtre l’eau et est un refuge de biodiversité.

Quelles solutions ?

Sans négliger les gestes quotidiens qui permettent de faire du bien à notre planète, il nous semble important d’être acteurs d’un reboisement réfléchi, avec des espèces locales et variées.